mardi 27 novembre 2007

Dynamiques spatiales de Rome

Par Alexandre Giard-Choinière

Le présent «post» a pour but d’illustrer les différentes logiques d’expansion et de rétractation de la ville de Rome à travers les âges. Il est très intéressant de noter que le tissu urbain actuel de Rome est fortement imprégné de toutes ces modifications et rénovations urbaines qui se sont succédées de façon inlassables et ce, jusqu’à ce jour.

D’abord, Rome connaît une expansion fulgurante tout au long de l’époque impériale (-27 av. J.-C. à 476). L’urbanisation atteint même les remparts de la ville construits sous le règne d’Aurélien vers les années 270. La figure 1.0 le démontre parfaitement où l’on voit que la ville ne réussit pas à dépasser ses remparts, principales protection contre les attaques barbares. Aussi, La population totale est alors estimée à environ 1 million d’habitants ce qui en fait probablement la ville la plus imposante pour l’époque.

Figure 1.0
Source : COULAIS, Jean-François et Gentelle, Pierre (2003). Rome 2700 ans d’histoire, éditions Belin, CD-ROM.

Puis, en 476, l’empire s’effondre et la ville de Rome est prise par les barbares. La cité romaine se rétracte considérablement pour finir par n’occuper que le centre, qui deviendra d’ailleurs un espace d’une très grande valeur historique. Il est possible d’observer se phénomène dans la figure 1.1 où tout le cadre bâti se concentre désormais dans la boucle du Tibre, ce que l’on nommera le centre de Rome. En ce qui concerne la population, elle chute drastiquement pour avoisiner les 30 000 habitants, principalement en raison de la peste qui a fait rage en 1348, mais aussi bien sur, des nombreux conflits avec les barbares.

Figure 1.1
Source : COULAIS, Jean-François et Gentelle, Pierre (2003). Rome 2700 ans d’histoire, éditions Belin, CD-ROM

Depuis cette période, la population de Rome n’a cessé d’augmenter et l’urbanisation n’a cessée de s’étendre. Il a fallu attendre le 20e siècle pour voir l’expansion de la ville romaine dépasser le mur d’Aurélien. De nos jours, le centre compte environ 2 700 000 habitants alors que l’aire métropolitaine en compte environ 4 millions. La figure 1.2 illustre parfaitement cette importante croissance de la périphérie avec tous les nouveaux quartiers résidentiels qui se sont greffés autour du centre romain mais cette fois-ci d’une perspective Nord-Sud.

Figure 1.2
Source : COULAIS, Jean-François et Gentelle, Pierre (2003). Rome 2700 ans d’histoire, éditions Belin, CD-ROM

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