dimanche 11 novembre 2007

Buenos Aires : Regroupements et contestation sociale : La Place de Mai

Par Julien Dupont-Lavoie, Charles-Olivier Parent et Felix Pepin
Description : La Place de Mai est née de l’unification de la Place de la Victoire et de la Place du Fort. Cette place, de par les nombreuses institutions qui la bordent, revêt une importance toute particulière pour Buenos Aires dont elle en est, en quelque sorte, le cœur depuis 1580, de même que pour l’Argentine. En effet, on remarque la présence de la Casa Rosada, résidence du président de la République, de la Cathédrale métropolitaine de Buenos Aires (principale cathédrale catholique de la municipalité), le siège du gouvernement de la ville et, finalement, le siège central la Banque Nationale d’Argentine (Banco de la Nación Argentina). Un rassemblement aussi crucial d’institutions de premier ordre pour le pays en fait l’endroit idéal pour lancer des mouvements de contestation et les Argentins l’ont compris assez rapidement. On peut penser, entre autres, aux grandes manifestations qui ont amené les autorités à relâcher de prison, le 17 octobre 1945, le futur président d’Argentine Juan Peron ou au mouvement des mères silencieuses. La Place de Mai procure inévitablement de bonnes occasions de médiatisation à tout mouvement décidant d’organiser une manifestation à cet endroit et c’est pourquoi tant de regroupements de contestation sociale l’ont choisi pour médiatiser leurs revendications.
Le mouvement des mères silencieusesCe mouvement fut créé en réponse aux fréquentes disparitions des enfants de ces mères désespérées. De 1976 à 1983, la junte militaire chassait systématiquement les gens soupçonnés d’encourager le mouvement communiste en Argentine. Cette dictature s’est articulée autour d’un processus nommé procès de réorganisation national qui causa la disparition de 30 000 jeunes. Ces jeunes gens étaient enlevés, emprisonnés, torturés et même tués sans jamais que leur famille ne soit mise au courant de quoi que ce soit. Les mères de ces disparus ont donc bravé les interdictions de rassemblements et se sont dirigées vers la Plaza del Mayo à tout les jeudis depuis cette époque afin de manifester silencieusement contre le régime de terreur imposé par le gouvernement argentin. Ces femmes sont le symbole de contestation du régime d’État terroriste et la place de Mai devint le lieu de contestation du gouvernement par excellence. Par ailleurs, ce mouvement s’implique beaucoup dans le mouvement de gauche latino-américain qui prend de plus en plus d’ampleur en Argentine. Elle créa par exemple une Université populaire et des logements sociaux dans les bidonvilles. La place de Mai est sans doute le symbole de la contestation politique de l’Argentine.

Médiagraphie:

RIZET, Laurence. L’ombre des foulards de la Place de Mai. [En Ligne] http://www.rue89.com/2007/05/01/lombre-des-foulards-sur-la-place-de-mai, (page consultée le 3 novembre 2007)

STANCANELLI, Pablo. Ces folles silencieuse et implacable de Plaza Del Mayo. [En Ligne] http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=5562, (page consultée le 3 novembre 2007)

WIKIPÉDIA, Encyclopédie en ligne Wikipédia, Mères de la Plaza Del Mayo, [En Ligne] http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A8res_de_la_Plaza_de_Mayo, (page consultée le 3 novembre 2007)

WIKIPÉDIA, Encyclopédie en ligne Wikipédia, Place de Mai, [En Ligne] http://fr.wikipedia.org/wiki/Place_de_Mai, (page consultée le 3 novembre 2007)

Photos :

1ere : Sources:http://www.citizen.ohttp://www.citizen.org/trade/images/Marcha_Madres_Plaza_Mayo.jpgrg/trade/images/Marcha_Madres_Plaza_Mayo.jpg

2e : Source: http://www.igooh.com.ar/Nota.aspx?IdNota=5377

3e : Source: http://www.tiamanga-tour.com/galeries/gal230022006/big/Buenos-Aires-plaza-de-Mayo

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